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Dieu nous façonne au travers des difficultés de la vie…

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Par ces quelques mots, je voudrais témoigner de la fidélité de Dieu, de son soutien, de sa parole qui m’encourage à le suivre et à lui faire confiance.

Lors de la rentrée scolaire 1993, j’ai commencé à avoir des problèmes pour marcher. Je trébuchais avec la jambe droite, cela devenait difficile pour moi de passer des obstacles, il m’arrivait de faire des chutes mais je continuais à travailler. Je me suis posée des questions : « Que m’arrive-t-il ? ». Mon médecin me connaissant pour avoir des lumbagos me donna un traitement pour un mois. Je m’aperçus que je fatiguais de plus en plus à la marche. Puis l’écriture avec la main droite m’était difficile, je prenais la gauche. Aucun diagnostic n’arrivait. Dans mon cœur, j’avais la conviction de la souveraineté de Dieu et de cette parole de Matthieu 6/27 : « Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? »

Seigneur, j’ai une famille, je suis à toi, je ne comprends, je vais apprendre et je veux apprendre au travers de cette épreuve. Nous avons un pédagogue merveilleux

Quand les personnes vous posent des questions sur ce qui vous arrive en croyant savoir, connaître et comprendre ou quand des paroles s’ajoutent à votre désarroi, c’est encore plus dur.

Un jour de novembre, envoyée par un kinésithérapeute à un neurologue, ce dernier commença des examens au niveau de ma jambe. « Il y a un problème mais quoi ? » Lui-même ne comprenait pas. Des examens similaires furent effectués pour mon bras droit. Mais au bout, pas de diagnostic sinon que j’étais née avec une pathologie qui se développait. Entre temps, suite à la prière, mon index avait repris de la souplesse. De ce fait, le neurologue m’envoya vers un professeur des maladies rares. De nouveaux examens ont confirmé une maladie rare. Un traitement est mis en place dès juillet 1994 tous les mois afin d’avoir une vie normale. Pour moi, j’ai réalisé le Psaume 139/14-15 : « Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n’était point caché devant toi, Lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, Tissé dans les profondeurs de la terre. »

J’avais compris que Jésus était mort pour moi, mais je n’avais pas réalisé que j’avais de la valeur aux yeux du Seigneur. Et maintenant, j’avais besoin d’être façonnée par mon Seigneur comme un vase d’argile dans les mains du potier. C’est merveilleux de se savoir aimé tel qu’on est et qu’en lui donnant notre vie, Il veut nous diriger vers cette œuvre parfaite.

Je suis en cours de restauration, j’ai réalisé que son Amour, sa Patience, son Pardon m’aident à aimer ceux qui m’entourent et que ces moments m’aident à grandir. J’ai l’assurance aussi que Dieu peut me guérir ; il a permis que ce laps de temps sans traitement n’ai pas entrainé d’atrophie, ni de séquelles.

Que notre Dieu soit glorifié.

Joëlle PERNOT

A l’école de l’amour de Dieu

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Un jour, j’ai reçu du Seigneur une leçon d’amour, clé précieuse et utile dans mes relations avec mon prochain.

Très différents dans nos aspirations, nos caractères et styles de vie, mon frère et moi marchions sans Dieu. Rien de ce que j’étais devenue adulte ni de mes choix personnels de vie ne trouvait grâce à ses yeux et ses propos pour me le signifier étaient durs. Désarmée par sa méchanceté, habituée à son mépris et aux mots qui tuent, je me contentais d’arrondir les angles pour garder un semblant d’unité familiale, eu égard à mes parents. Au fond de moi, j’espérais pourtant une prise de conscience, quelque excuse de sa part! Absolument rien ne changea au fil de ces 20 ans.

Puis, en 1997, mon cœur se convertit à Jésus-Christ. Mon changement fut si radical, si visible, que mon frère ajouta à tout le reste, un malin plaisir en public à tourner ma foi en dérision, à  me provoquer par des propos blasphématoires contre Jésus. Je gardais le silence pour éviter le piège de discussions stériles. Une nuit, hors de lui,  il tenta même de me faire abjurer ma foi, exigeant que je ne prie plus jamais Dieu et surtout Jésus, m’interdisant même de retourner à l’Eglise. Je lui résistais des heures durant avec douceur et fermeté, mon cœur rempli de cette paix surnaturelle que seul le Saint-Esprit pouvait me donner dans ce contexte de violence verbale. De mon côté, je croyais sincèrement avoir tout fait devant Dieu, en ne rendant pas à mon frère le mal pour le mal. Mais le Seigneur voulait m’entrainer plus loin à sa suite !

Un jour où mon frère était particulièrement odieux, je perdis patience. Alors que j’ouvrais la bouche pour lui asséner en retour une remarque peu amène, je fus transpercée par une vision de mon cœur étriqué, et saisie en esprit par le Seigneur qui me disait : Regarde ton coeur, tu n’aimes pas ton frère comme moi, je l’aime ». Je suis restée bouche bée devant cette révélation, comprenant soudain que, dans ce fiasco entre nous, le problème venait en fait de moi, et non de lui qui ne connaissait pas Dieu ! La voix cassée par l’émotion, j’ai dit à mon frère : C’est donc ça le problème entre nous, je ne t’aime pas assez ! Dieu vient de me le montrer. Mais je vais lui demander de me donner son cœur pour t’aimer, et il va le faire ! Interloqué, mon frère se tut.

Le soir, à genoux dans ma chambre j’ai pleuré, demandé pardon à Dieu, le suppliant de me donner la mentalité et le cœur de Jésus pour aimer mon frère. Sans effort, je renonçais à mon vêtement de victime, à tout droit et forme de réparation, m’attelant désormais et joyeusement à apprendre, et aujourd’hui encore, à aimer selon Dieu ; c’est une école de dépouillement de soi !


Cette expérience a changé toute ma vision intérieure. Désormais, chaque difficulté générée par mon prochain, quel qu’il soit, devient une occasion de mettre en pratique l’Evangile, de semer de l’amour dans le cœur de l’autre, tout en faisant fructifier en moi le fruit de l’Esprit. Apprendre à aimer à la mesure de Christ est certainement l’aspiration qui m’habite profondément, et je n’ai d’autre but dans ma vie que celui de laisser une trace de Christ dans la vie des autres.

Les voies d’éducation du Seigneur sont parfaites. Il a fait pour moi bien au-delà de ce que je lui demandais, car en ôtant les pierres de mon cœur, il a rendu mon terrain plus fertile.

Le Seigneur m’a aussi montré combien mon frère, tel qu’il est dans sa personnalité, a été un instrument de bénédiction pour m’aider à grandir dans une dimension plus profonde de l’amour dont Christ m’a aimé à la croix : Esprit d’amour, de compassion, de grâce et de pardon, sans lequel tout ce que je fais pour la gloire du nom de Jésus, n’aurait aucune portée véritable (1Cor 13).                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              M.C. 2011